Anthropologue sans être ethnologue
Clarisse Herrenschmidt est spécialiste de l’Iran perse et élamite, ainsi que de la Grèce ancienne, pratique l’anthropologie des sociétés anciennes et l’anthropologie des écritures. A partir de la philologie, ses questions se sont tournées vers la religion mazdéenne et l’ont portée à l’anthropologie religieuse : problème du mariage entre proches (« incestueux »), du rituel politico-religieux et de la cosmologie mazdéenne, ainsi qu’à l’analyse de mythes et des idées scientifiques (Démocrite et le mazdéisme iranien). Sa formation de linguiste et de philologue l’ont amenée à problématiser l’écriture, non seulement selon le questionnement de la linguistique, c’est-à-dire du rapport que les signes entretiennent avec la langue écrite, mais selon l’axe de l’anthropologie, c’est-à-dire du rapport qu’indiquent les signes sur les idées, les usages et la symbolique de la langue, de la parole et de l’origine du langage, que toute écriture véhicule et dont toute société se soucie.