Le cycle national de formation 2018-2019 consacré à l’« Inconnaissance, vecteur d’inventivité » s’est achevé jeudi 6 juin. Le moment fort de cette journée a été sans conteste la présentation devant dix parlementaires de l’OPECST des rapports des ateliers menés tout au long du cycle par les auditeurs et auditrices.
Le défi était de taille : présenter à des représentants de la nation, députés et sénateurs spécialisés sur les questions de science et de technologie, des travaux menés par groupes de dix personnes pendant 5 journées – et quelque peu de travail personnel …- sur des sujets sur lesquels on n’a aucune véritable connaissance au départ !
La posture était claire : transmettre aux élus un avis circonstancié de citoyen ayant acquis un éclairage scientifique et sociétal sur un sujet intéressant la société et à même de faire l’objet de politiques publiques. Cette posture fut appréciée des parlementaires, dont certains ont demandé de poursuivre les échanges sur des sujets présentés, et le défi fut relevé.
Ainsi l’IHEST démontre-t-il l’utilité sociale et citoyenne de son cycle de formation, qui peut encore apparaître à certains comme étant réservé à un groupe d’initiés.
Groupe d’initiés ? Voilà ce que ne sera pas non plus le cycle national de formation 2019-2020 ! 125 manifestations d’intérêt, 66 candidatures, et une promotion diversifiée de 48 candidats suivront la formation : « Préparer les transitions, fictions, sciences, réalités ».
45 % des futurs auditeurs viennent du secteur privé et de la société civile, 55% du secteur public (dont près de 40 % provenant d’administrations autres que celle de l’enseignement supérieur et la recherche). Le sujet y est sans doute pour beaucoup : le monde en transition dans lequel nous évoluons demande à être étudié, analysé, compris, les solutions qui émergent demandent à être débattues, au sens de la controverse scientifique, au sens aussi où il faut s’interroger.
Laurent Bibard, professeur à l’ESSEC, titulaire de la Chaire Edgar Morin de la complexité, qui intervenait en clôture du cycle 2018-2019 sur le thème : « inconnaissance, complexité, nouvelles technologies : les vertus de l’ignorance » (cliquez-ici pour voir la vidéo) a bien illustré cette attitude constante que tout être humain doit conserver : l’esprit critique, la capacité de remettre en cause, d’interroger sans cesse la complexité du monde, et la volonté tenace de ne jamais tomber dans la simplicité, dans l’évidence des solutions offertes, et, finalement, dans le prêt à penser qui ouvre la voie aux fake news. Face aux transitions que nous allons étudier, sa conférence sonne comme une éthique de comportement. Je vous invite à l’écouter ou à la réécouter sur notre site .
Et je vous souhaite à tous un bel été.
Sylvane Casademont, directrice de l’IHEST.
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