Parmi les risques majeurs auxquels est exposé la société française, celui de la crue centennale de la Seine peut être qualifié de catastrophique : probablement plus de 30 milliards d’euros de dommages directs, 2,7 millions d’habitants et 170 000 entreprises seraient directement touchés. Des impacts indirects sur l’économie et la société viendraient s’y ajouter.
La précision des chiffres n’est pas l’enjeu de la réflexion portée par ce rapport d’étonnement. Contrairement à d’autres événements, climatiques ou sismiques, l’événement que représente une crue de la Seine à Paris est à la fois quasi certain, selon des analyses historiques et statistiques –la célèbre crue de 1910 en constituant le mètre étalon– et totalement incertain quant à sa date. Il pourrait même ne jamais se produire à l’échelle de la vie d’un individu ; cette ambiguïté lui confère un caractère angoissant (la mort possède les mêmes caractéristiques) et rend la décision difficile.
Evénement incertain dont la réalisation aurait des conséquences graves : humaines, sociales, économiques, environnementales, etc… En ce sens, l’événement questionne la résilience de nos sociétés (avec tout leur bagage historique, culturel, social, organisationnel) face à ce type de risque. L’enjeu principal est celui de la prévention d’un tel événement et non celui de la gestion d’une éventuelle crise d’ores et déjà prise en compte par les pouvoirs publics.
Auditrices et auditeurs de l’atelier :
Nozah BEN HAJEL BOUJEMAA, Marc BOUSQUET, Yann DOUTRELEAU, Michel IDA, Nadia KHELEF, Emmanuel LEDINOT, Nasser MANSOURI-GUILANI, Hélène NAFTALSKI, Alberto PACE, Frédérique PAIN, Bernard PIKEROEN, Stéphane RIOT, Laurence SARTON, Isabelle ZABLIT-SCHMITZ