Demeurer la superpuissance mondiale de la connaissance : tel est l’enjeu des États-Unis face à la montée en puissance du géant chinois. Si l’esprit d’innovation est inscrit dans la culture américaine et les investissements en recherche en constante augmentation, force est de constater que le rattrapage des pays émergents a significativement érodé la domination des États-Unis.
Comment s’organise la recherche dans ce pays ? Quelles sommes sont investies dans la R&D qui doit à la fois servir la diplomatie et l’économie, répondre aux défis globaux et permettre aux américains de préserver leur « way of life » ?
Une gouvernance décentralisée
Aux États-Unis, la gouvernance de la R&D repose sur un système décentralisé. Il n’existe pas, comme en France, de ministère de la recherche. Néanmoins, l’Office of Science and Technology Policy (bureau scientifique au sein de la Maison Blanche) exerce un pouvoir proche de celui d’un ministère.
Le President’s Council of Advisors on Science and Technology (comité consultatif) est chargé de recueillir les avis des secteurs universitaires et industriels et le National Science and Technology Council (comité de coordination de la politique fédérale en R&D), qui rassemble les directeurs d’agences fédérales, définit les stratégies nationales.
Enfin, l’Office of management and budget assiste le Président américain dans l’élaboration de sa requête budgétaire, supervise l’administration de ce budget et évalue les demandes de financements des agences fédérales.
Il faut ajouter à ces organes de conseil une multitude de think tanks (National Academy of Science, American association for the advancement of science, associations d’acteurs de l’enseignement supérieur, lobbies) qui alimentent les réflexions sur la stratégie nationale en matière de science et technologies et peuvent influencer l’orientation des politiques.