« Un tel parcours provoque des transformations sur notre vie professionnelle et un désir d’engagement dans notre vie sociale »
Qu’est-ce qui vous a marqué lors de votre formation à l’IHEST ?
Avec le recul, trois points me paraissent ressortir dans le cycle de formation de l’IHEST : l’exploration de nouveaux champs, le collectif, l’effet de transformation a posteriori.
- De nouvelles explorations : le thème du cycle de formation portait cette année sur la mobilisation des ressources et comment dans des modèles de rupture, transformation ou métamorphoses on pouvait les mettre au service des transitions. Un vaste sujet qui peut s’appliquer tant aux sciences dites « dures » que « humaines et sociales». Cela nous a permis d’explorer de nouveaux champs extrêmement variés avec un fort focus sur la recherche et l’innovation. Sortir d’une vision du monde créée par son environnement professionnel, familial ou social habituel apporte énormément.
- Le collectif : Au sein d’un groupe aussi divers qu’une promotion de l’IHEST, l’échange avec les participants est très formateur. J’ai rencontré des scientifiques, des personnes du milieu éducatif, associatif, du monde l’entreprise. La diversité était appréciable et les personnalités de chacun comptent tout autant que leur fonction professionnelle. Lorsque nous reprenons les études nous avons déjà derrière nous un parcours de vie qui ajoute à la richesse du programme. Nous nous autorisons des cheminements collectifs au fur et à mesure que nous nous connaissons, nos échanges au début très chaotiques parce qu’embrassant un spectre large trouvaient leur consensus, cohésion. Ce cheminement est formateur. Il permet ensuite, dans son quotidien, de mieux appréhender un collectif car les règles sont les mêmes.
- L’effet de transformation : un tel parcours provoque des interrogations, désaccords, amitiés ; c’est fécond et propice à la transformation dans notre vie professionnelle et sociale. Les recoupements avec nos jobs, nos lectures, l’enrichissement du réseau – on s’enrichit à la fois de notre promotion et de celles des années précédentes –, tout cela nous nourrit et nous sert. Pour exemple, j’avais choisi comme thème de mon mémoire le rétrofit des véhicules thermiques vers l’électrique. constituant un pas de côté sur l’économie circulaire dans le monde automobile. Récemment je discutais avec un prospect qui veut développer un projet dans ce domaine. Tout ce que j’avais étudié en prospectif pour mon mémoire pourrait s’appliquer à son projet ! Autre exemple, très appréciable d’être invitée par la directrice du Conseil national de l’Energie, ancienne auditrice pour écouter un sénateur intervenant sur un projet de loi sur l’énergie.
Beaucoup de passerelles existent et lorsque le sujet est en lien avec leur activité les alumni sont ouverts, à l’écoute, prêts pour un temps d’échange, un conseil, un contact… C’est un apport précieux sur lequel nous pourrons tous compter dans nos évolutions. »
Sophie Huet, Directeur d’investissement, département Infrastructure et Mobilités à la Banque des Territoires, Promotion Rosalind Franklin 2021-2022